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Avec la Commémoration de son 80ème Anniversaire, le Parc National de la Garamba en RDC Célèbre un Tournant Décisif Plein d’Espoir

Souvent appelée « Ground Zero » dans le contexte des guerres de braconnage en Afrique, la Garamba a connu une baisse spectaculaire des activités illégales et le braconnage des éléphants a diminué de 50%

Johannesburg, Afrique du Sud: L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) de la République Démocratique du Congo  et l'Organisation de Conservation African Parks ont commémoré le 80ème anniversaire du Parc National de la Garamba le mercredi 13 juin. La Garamba, classée en 1938, est l'un des parcs nationaux les plus anciens du continent. Il s'agit d'un paysage naturel extrêmement diversifié et d'importance mondiale. Le parc de 5.133 km², qui est également un Site du Patrimoine Mondial, a été la cible de groupes de braconniers militants pendant des décennies, y compris de l'Armée de Résistance du Seigneur. Autrefois, il abritait 22.000 éléphants, le rhinocéros blanc du Nord et encore récemment dans les années 1970, des troupeaux de girafes du Kordofan. Aujourd'hui, il y a moins de 1.200 éléphants, le rhinocéros a disparu et il ne reste plus que 48 girafes du Kordofan. African Parks a pris en charge la gestion de la Garamba en partenariat avec l'ICCN en 2005, et bien que le braconnage ait été réduit par rapport aux années précédentes, le parc a continué à perdre des éléphants et des gardes au cours de la dernière décennie. Cependant, la tendance a commencé à changer en 2016, lorsqu'African Parks a réorganisé les forces d’application de la loi et mis en place des systèmes adaptés au niveau des menaces, améliorant ainsi la sécurité pour la faune du Parc et les communautés environnantes. En seulement 18 mois, le braconnage des éléphants a été réduit de moitié et, en 2018, seuls deux éléphants ont été braconnés.

"Le trafic illégal d'espèces de faune a eu des effets dévastateurs sur notre patrimoine naturel, tant en RDC qu'en Afrique. Non seulement cela appauvrit les paysages, mais cela affecte négativement les millions de personnes qui dépendent de ces zones », a déclaré le Directeur Général de l'ICCN, Pasteur Cosma Wilungula Balongelwa. «Mais vu le rôle émergent que joue la Garamba dans la stabilité de la région, nous sommes plus que jamais engagés dans la lutte contre le braconnage et notre partenariat avec African Parks, qui crée un paysage plus sûr et un avenir meilleur pour d'innombrables personnes et la faune dans la région".

Avec l’appui essentiel de l’Union Européenne, l’USAID, l’USFWS, la Fondation WildcatLa Banque MondialeRandgold Resources et la Fondation Walton, les gardes bien formés et nouvellement équipés de la Garamba, ainsi que l'intégration de nouvelles technologies, sont en train de faire gagner du terrain pour sécuriser le paysage, assurant la sécurité des communautés vulnérables et de la faune. Le 80ème anniversaire du Parc a vu la participation de Son Excellence le Gouverneur de la Province du Haut-Uélé, des dignitaires, des partenaires, des représentants de l'UE, de l’USAID et de Randgold Resources ainsi que de plus de 1.000 membres des communautés. Le Directeur Général de l'ICCN, Pasteur Cosma Wilungula Balongelwa, et le Directeur Général d’African Parks, Peter Fearnhead, ont dirigé les célébrations, au cours desquelles une quantité symbolique de la réserve d'ivoire de la Garamba a été brûlée. Lors d'un défilé officiel pour commémorer cette occasion historique, le Parc a également salué la réussite de 50 gardes nouvellement recrutés et formés, qui rejoindront l'équipe d'application de la loi du Parc. 

"La Garamba est l'un des paysages les plus difficiles à protéger d'Afrique, où les populations et la faune tous deux payé un tribut énorme infligé par des groupes militants fortement incités et par l'instabilité régionale", a déclaré Peter Fearnhead, PDG d'African Parks. "Mais le vent tourne. Ce que nous démontrons ici avec l'ICCN et nos partenaires, c'est qu'avec une vision partagée, une volonté politique, un soutien des donateurs et un engagement avec les communautés locales, nous pouvons changer la destinée de cette région et offrir maintenant un endroit sûr pour la biodiversité et les gens même dans les circonstances les plus extraordinaires ".

Partageant 261 kilomètres de sa frontière avec le Soudan du Sud, la Garamba est située dans un coin instable du nord-est de la République Démocratique du Congo. Outre la menace constante du braconnage commis par des factions extérieures, la violence au Soudan du Sud voisin a déplacé des milliers de personnes, créant un flux croissant de réfugiés dans la région qui sont dépendants des ressources du Parc. Cependant, malgré ces immenses défis, la Garamba est de plus en plus reconnue comme un épicentre de la stabilité au bénéfice du paysage plus vaste.

Le développement durable et la participation communautaire jouent un rôle central dans la protection à long terme de la Garamba. African Parks, avec le soutien de ses partenaires et en particulier de l'UE, travaille avec les communautés locales pour réduire leur dépendance aux ressources limitées et réaliser les bénéfices socio-économiques de la conservation en identifiant d'autres sources de revenus et en fournissant éducation et soins. Le Parc est maintenant l'un des plus importants employeurs de la région et, en 2017 seulement, il a assuré des programmes de sensibilisation à plus de 1.500 étudiants et des soins de santé à plus de 9.700 personnes.

Reconnu  en tant que Site du Patrimoine Mondial en Péril en 1996, le Parc National de la Garamba est d'une valeur naturelle irremplaçable qui justifie des efforts importants pour assurer sa protection. Après quatre-vingts ans en tant que parc national, ayant essuyé de nombreuses pertes et montrant des signes plus récents de progrès vers la restauration de la stabilité, cette Commémoration survient au milieu des préoccupations croissantes pour l'état des aires protégées et des sites du patrimoine mondial. En 2017, trente-six pour cent des sites du patrimoine mondial ont été jugés «préoccupants» ou «critiques» par le World Heritage Outlook (Perspectives du Patrimoine Mondial) de l'UICN.

Les contenus médiatiques sont disponibles ici

Le communiqué de presse est disponible en ligne en anglais

Regardez: L'histoire du Parc National de la Garamba

À propos d'African Parks: African Parks est une organisation de conservation à but non lucratif qui assume l'entière responsabilité de la réhabilitation et de la gestion à long terme de parcs nationaux en partenariat avec les gouvernements et les communautés locales. Avec la plus grande force de contre-braconnage et la plus grande superficie sous protection pour une ONG en Afrique, African Parks gère 15 parcs nationaux et zones protégées dans neuf pays couvrant plus de 10,5 millions d'hectares : au Bénin, en République Centrafricaine, au Tchad, en République Démocratique du Congo, en République du Congo, au Malawi, au Mozambique, au Rwanda et en Zambie. Pour plus d'informations, allez sur www.africanparks.orgTwitterInstagram et Facebook