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Restaurer la biodiversité est un des objectifs phares des projets mis en œuvre dans les aires protégées de Bamingui-Bangoran et de Chinko qui ont été développés à travers les programmes ECOFAUNE+ (financé par le Fonds Bêkou) et ECOFAC-6 (financé notamment par le Fonds européen de développement – FED). Les représentants des aires protégées vont pouvoir exposer les défis auxquels ils ont été confrontés et la manière dont leurs interventions contribuent au triple nexus humanitaire-développement et paix.

« Chinko est un exemple de la façon dont une bonne gouvernance en matière de conservation crée de la stabilité et offre un refuge sûr, non seulement pour la faune sauvage mais aussi pour les populations. » explique Colonel Ulrich Lombe-Zanza, expert national, coordonnateur des politiques et relations institutionnelles de la composante sud-est du programme ECOFAC 6.

“Le bien-être des populations et la conservation des espèces sauvages sont profondément liés. WCS utilise les leçons apprises et les expériences pratiques pour promouvoir des approches intégrées de conservation dans les États Fragiles. Les EDD sont l'occasion d'illustrer ce lien et de tirer parti des synergies à tous les niveaux pour faire appel à la communauté mondiale à défendre la vie sauvage avec nous” souligne Antonio Bóveda, Directeur Pays de WCS en République centrafricaine. 

Les multiples crises qui affectent la République centrafricaine impactent également les activités de conservation et requièrent une grande agilité de la part de tous les acteurs : comment mener à bien son mandat dans des zones où les groupes armés sont encore actifs et tirent profit du braconnage ou des activités d’extraction minière illégales ? Quel impact pour les projets lorsque les routes d’approvisionnement sont coupées à la suite des affrontements ? Comment gérer les transhumants lourdement armés en provenance des pays voisins et leurs centaines de milliers de têtes de bétail ? Que faire lorsque des déplacés forcés cherchent refuge au cœur du parc ? Comment s’assurer du respect des législations nationales quand les espaces à préserver font 3,5 fois la taille de la Belgique ? Comment démontrer aux communautés locales les bénéfices des actions menées et s’assurer leur collaboration ?  

 « African Parks œuvre avec la République centrafricaine à la protection de 5,5 millions d'hectares d'un écosystème naturel parmi les plus vierges de la planète. Grâce à notre collaboration avec le gouvernement et les communautés autour de Chinko et avec l’appui des partenaires financiers tels que l'Union européenne, nous sommes heureux de constater que la faune sauvage croît en nombre, et que la confiance est entretenue avec les communautés locales. » se réjouit Thierry Aebischer, le responsable d’African Parks (APN) en charge de la conservation et de la biodiversité pour Chinko.  

Thierry Aebischer et Antonio Bóveda, auront à cœur de présenter les solutions originales qu’ils mettent en œuvre pour préserver les aires protégées sous leur responsabilité tout en contribuant à la résilience des populations locales. Le Colonel Lombe-Zanza exprimera son point de vue au sujet de la collaboration étroite entre les autorités centrafricaines et les opérateurs des parcs.

« La gestion durable des ressources naturelles est indispensable pour le relèvement du pays. » explique Didier Nils, gestionnaire du Fonds Bêkou et modérateur du débat. « Le travail de nos partenaires au sein des aires protégées permet à la population centrafricaine de récolter les dividendes de la paix. Chinko voit non seulement le retour d’espèces que l’on pensait éteintes mais il est à noter aussi que le Parc de Chinko, avec toutes ses activités, représente le plus grand employeur en dehors de la capitale. A Bamingui – Bangoran, des populations d´hippopotames sont revenues à la rivière après 8 ans d’absence et dans les fleuves autour de l’aire protégée, les communautés ont pu pêcher des poissons deux fois plus grands que leurs prises habituelles ce qui leur démontre de manière concrète les bienfaits des mesures de conservation. »

Vous vous intéressez à la pertinence des programmes de conservation intégrés dans les pays les moins avancés et dans des pays fragiles tels que la République centrafricaine ? Rejoignez-nous pour le débat ou venez nous rencontrer sur notre stand du village global !

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Autres citations :

« Le partenariat entre African Parks et le gouvernement de la République centrafricaine parvient à réduire les conflits et à protéger cet écosystème irremplaçable, et permet aux communautés locales d’expérimenter pour la première fois une sécurité et des opportunités économiques tout en vivant en harmonie avec la nature ». Colonel Ulrich Lombe-Zanza, expert national, coordonnateur des politiques et relations institutionnelles de la composante sud-est du programme ECOFAC 6

« L’aire protégée de Chinko présente des niveaux de biodiversité extrêmement élevés, elle abrite des espèces relevant à la fois de la savane et de la forêt tropicale. Nous sommes heureux de constater que la faune sauvage, notamment les chimpanzés, les lions, les buffles et les élans, croît en nombre. Ces résultats prouvent que l’on peut œuvrer ensemble pour placer le bien de la nature au cœur du développement social. » Thierry Aebischer, responsable de la conservation et de la biodiversité pour Chinko.

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